"Défixion" : nouvelle exposition au site archéologique Lattara


Publié le 09/10/2020
"Défixion" : nouvelle exposition au site archéologique Lattara

"Défixion", la nouvelle exposition de l'artiste Gaëlle Choisne, est à voir du 10 octobre 2020 au 1er mars 2021 au Site archéologique Lattara - Musée Henri Prades, en partenariat avec le MO.CO Montpellier Contemporain.

Le 9 octobre 2020, Eric Penso, Vice-Président de Montpellier Méditerranée Métropole, Délégué à la Culture et au Patrimoine historique, Diane Dusseaux, Directrice du site archéologique Lattara – musée Henri Prades et Nicolas Bourriaud, Directeur général du MO.CO. et commissaire, ont présenté l'exposition "Défixion" en présence de l'artiste Gaëlle Choisne.

Le choix de Gaëlle Choisne pour cette édition 2020 a été guidé par les préoccupations de l’artiste pour les problématiques coloniales et les enjeux de protection de la nature. Depuis sa fondation, le port antique de Lattara, à proximité immédiate de l’actuel étang du Méjean, a été le témoin de modifications environnementales majeures avec le comblement progressif de la lagune et l’éloignement du rivage. Cette préoccupation contemporaine sur les conséquences des actions de l’Homme sur la Nature, qui transparait dans les œuvres de Gaëlle Choisne, trouve ainsi un écho particulier à Lattara, où les vestiges archéologiques rappellent de manière prégnante le caractère inéluctable des phénomènes naturels. Les créations de cette artiste seront accessibles au public du 10 octobre 2020 au 1er mars 2021.

Defixio en latin, κατάδεσμος / katádesmos en grec ancien, constituent le type de témoignage le plus répandu qui nous soit parvenu de la magie antique du VIe siècle av. J.-C. jusqu’au VIe siècle, dans l’ensemble du monde gréco-romain. Attestée dans la littérature, la pratique consiste littéralement à clouer, lier une personne. L’objectif de la défixion serait donc de soumettre un autre être humain à sa volonté, de le rendre incapable d’agir selon son propre gré, pratique appelée aujourd’hui envoûtement. Les defixiones amatoriae visent à attirer une personne aimée, et cela le plus souvent de manière définitive et immédiate.

Cette exposition aurait donc le même dessein. Soumettre les êtres humains à agir autrement que par leur propre gré, dans un destin commun en faveur d’une pleine conscience pour un respect et un amour des cultures métissées et de la Nature.
Défixion est donc un envoûtement particulier. L’exposition apparaît comme l’espace d’un temple destiné à des offrandes de différentes natures : des offrandes en gratitude à l’univers pour nous permettre de (re)tomber amoureux de lui, des offrandes pour pardonner aux hommes les désastres que nous commettons sur la Terre ou refléchir sur la question du don comme avec Ne me bannis pas de ton coeur.

L’oeuvre que déploie Gaëlle Choisne est une adresse au désordre du monde. Sans pessimisme ou catastrophisme, elle fait miroir à la complexité du temps contemporain à travers de multiples médiums et des installations foisonnantes.
Sculptures, images et systèmes référentiels s’imbriquent et se confondent dans des environnements opulents, habités des gestes de l’artiste.

Exposition à voir du 10 octobre 2020 au 1er mars 2021

Site archéologique Lattara - Musée Henri Prades
En partenariat avec MO.CO Montpellier Contemporain

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