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Culture
[MUSÉE FERMÉ] Le Canada & L'impressionnisme - Nouveaux horizons
 
Samedi 19 Septembre 2020 - Dimanche 3 Janvier 2021

Le Canada & L'impressionnisme - Nouveaux horizons

Les lieux de culture sont fermés à compter du 30 octobre en raison de la situation sanitaire et des mesures annoncées par le Gouvernement.

Du 19 septembre 2020 au 3 janvier 2021, l'exposition Le Canada et l'impressionnisme - Nouveaux horizons présente les oeuvres d'artistes peu connus en Europe qui contribuèrent entre 1880 et 1920 au rayonnement international de l'impressionnisme.

Ces peintres firent le voyage en France, découvrirent et s'approprièrent de manière originale ce nouveau langage pictural pour restituer les paysages et la culture de leur patrie. Le musée Fabre réserve à ses visiteurs une infinité de découvertes, de surprises et d'émotions.

Conçue par le musée national des beaux-arts du Canada, l’exposition Le Canada et l’impressionnisme – Nouveaux horizons retrace la découverte et l’appropriation de la modernité impressionniste par deux générations d’artistes canadiens entre 1880 et 1920. Pour eux, le voyage en France fut un itinéraire obligé, mais ils surent de retour chez eux élaborer un vocabulaire pictural propre à leur identité, adaptant leurs impressions picturales à la lumière et aux paysages incomparables du Nord. À travers plus d’une centaine de peintures issues de collections publiques et privées canadiennes, l’exposition offre la possibilité de découvrir des artistes peu connus en Europe et met en lumière leur contribution originale au rayonnement international de l’impressionnisme

À l’aube des années 1880, de jeunes peintres canadiens – hommes et femmes – entreprennent le voyage vers Paris, capitale des arts. S’ils viennent initialement pour se former auprès des maîtres académiques renommés, ils s’en détachent rapidement, marqués par la découverte de la peinture impressionniste. Sur les pas de leurs aînés français, ils vont sillonner le nord et l’ouest de la France (Barbizon, Giverny, Pont-Aven…), adoptant leur vision instantanée et lumineuse du paysage en plein air.

Tout en s’imprégnant des modèles français, ces artistes offrent un regard nouveau sur leurs sujets de prédilection ou développent des thèmes originaux, particulièrement dans les portraits de femmes et d’enfants. Le rôle joué par les artistes femmes au sein du mouvement est tout aussi remarquable, nourrissant une sensibilité particulière.

De retour au Canada, ces peintres s’approprient ce nouveau langage pictural pour restituer les paysages et la culture de leur patrie, sans pour autant perdre leur esprit d’aventure et leur goût du voyage. Ils saisissent la lumière incomparable et les rudesses du climat canadien dans des œuvres fortes et originales. La nouvelle génération va à son tour se nourrir de la modernité française – post-impressionnisme, fauvisme… - jusqu’à la constitution, en 1920, d’une authentique école nationale conduite par deux groupes emblématiques : le Beaver Hall à Montréal et le Groupe des Sept à Toronto.

Les séjours en France de ces artistes auront été de durée très variable. Certains s’y établissent véritablement, comme le plus célèbre d’entre eux – James Wilson Morrice –, jouant un rôle influent dans les échanges interculturels. La plupart cependant retournent dans leur patrie, formant à leur tour des élèves francophiles et s’appropriant la modernité impressionniste pour constituer une véritable école nationale.

L’immensité de leur pays leur offre une inspiration sans limite et le paysage devient le genre de prédilection, investi de leur sentiment d’identité. Les scènes hivernales sont un sujet emblématique, surtout les paysages recouverts de neige, pour lesquels les peintres saisissent l’effet brillant de la lumière du soleil sur la surface blanche. Nombre d’entre eux choisissent de  travailler à l’extérieur, malgré les conditions rigoureuses, forgeant l’image d’un artiste aventurier, explorateur. L’esprit qui les anime constitue une inspiration pour le Groupe des Sept (de Toronto) et le Groupe de Beaver Hall (de Montréal), formés en 1920. La radicale transformation des villes et de la société à l’aube du XXe siècle leur offre aussi matière à exploration. Leurs œuvres montrent de façon remarquable l’évolution de l’art du Canada au moment où le pays émerge sur la scène internationale comme une puissance en devenir.

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